4 Conclusion

En guise de conclusion rapide, j’ai envie de rappeler que depuis trente ans, de grandes enquêtes nous ont permis de progresser considérablement dans la compréhension du bien-être subjectif, de ses déterminants et de sa mesure. Ces mesures ont justement atteint un niveau de maturité qui autorise leur intégration dans la conception, la conduite et l’évaluation des politiques publiques. Elles peuvent ainsi aider les collectivités territoriales, qui sont en pointe dans ce domaine, à identifier les territoires prioritaires, à analyser les causes essentielles de ce mal-être, et informer les résultats de l’action.

À ce titre, il convient je pense de garder à l’esprit les trois points suivants :

  1. La mesure du bien-être est flexible dans son usage, mais doit suivre un cadre méthodologique strict pour que l’information collectée soit comparable et utilisable dans le temps et dans l’espace.
  2. La construction du bien-être subjectif conjugue des éléments matériels et des éléments symboliques. Une politique centrée sur le bien-être doit porter simultanément ces deux volets.
  3. Sur les déterminants essentiels, les écarts de bien-être sont les plus sensibles au bas de la distribution : c’est probablement en direction des plus malheureux que l’action publique sera la plus efficace si l’objectif est d’augmenter le bien-être total.