Le people game initié à la fin du XIXe siècle, devenu global game au cours du XXe, a, semble-t-il, négligé la moitié de l’humanité. Pourtant, les femmes ont joué très tôt au football. On situe le premier match de foot féminin en 1881, la tournée du British Ladies Football Club a été un succès populaire au milieu des années 1890 et les Dick, Kerr Ladies ont joué devant plus de 50 000 spectateurs en 1920. Mais si cent ans plus tard, à Londres, près de 90 000 fans ont assisté à la finale de l’Euro féminin, l’histoire séculaire des femmes et du football est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Après la Première Guerre mondiale, le foot féminin est retombé dans l’anonymat jusqu’au milieu des années 1960. Les femmes ont été « écartées » des terrains un peu partout dans le monde.
Aujourd’hui, elles tiennent peut-être leur revanche : de jeunes footballeuses toujours plus nombreuses intègrent les clubs ; les championnats nationaux se professionnalisent ; les compétitions se médiatisent ; les investisseurs arrivent… Même si pour l’instant l’économie du foot féminin demeure une très petite « affaire », elle occupe parfois le devant de la scène, notamment à propos des inégalités de salaires : « Equal play, equal pay », comme l’ont revendiqué de nombreuses sélections internationales.
Mais l’équation est-elle aussi simple à résoudre ?