Le commerce international n’est pas toujours un facteur de pacification des relations entre les pays. Certes, si deux pays commercent davantage de manière bilatérale, ils sont plus fortement incités à résoudre pacifiquement le conflit qui peut les opposer. Mais s’ils commercent davantage avec le reste du monde, la diversification des partenaires agit comme une assurance contre les coûts économiques d’un conflit militaire, et elle peut en augmenter la probabilité. La mondialisation, en affaiblissant les dépendances économiques locales, a donc une influence ambiguë sur la paix.
Étudiant l’équilibre entre commerce régional et multilatéral et le rôle des accords commerciaux, les auteurs montrent comment l’architecture des échanges internationaux, si elle est structurée de manière cohérence, permet de réduire la conflictualité. Cette réflexion est illustrée par quelques cas concrets (Turquie-Grèce et Inde-Pakistan).
La mondialisation est-elle un facteur de paix ?
2006
Paris : Ed. ENS rue d'Ulm, 53 p.
Opuscule no 3 - ISBN 2-7288-0360-9