L’enquête PATER (PAtrimoine et préférences vis-à-vis du Temps et du Risque) est disponible sur site du réseau Quetelet.
Le label « PATER » désigne une série d’enquêtes réalisées entre 1998 et 2011, qui apportent des informations complémentaires aux enquêtes Patrimoine de l’INSEE sur des aspects plus subjectifs et qualitatifs des comportements patrimoniaux des ménages. La plus ancienne, Pater 1998, constituait un module complémentaire à l’enquête Patrimoine 1998, auprès de 1 135 ménages. A partir de la deuxième vague Pater 2002, les enquêtes, conduites par TNS – Sofres, ont été menées indépendamment des enquêtes Patrimoine, auprès de 2 500 à 3 800 ménages selon les vagues. Avec une forte dimension de panel puisqu’une part importante de l’échantillon a été réinterrogée : 2 234 ménages en 2007 et 2009, 1 970 ménages en 2009 et 2011, et 1 087 ménages en 2007, 2009 et 2011. Le programme de recherche PATER visait à proposer une méthodologie, fondée sur une procédure de scoring, pour mesurer les préférences des épargnants et tester leur impact sur les comportements patrimoniaux. Le questionnaire 1998 comportait plus de 80 questions, souvent subjectives, traitant de divers aspects de la vie (consommation, loisirs, santé, placements, travail, retraite, famille…), afin de mesurer les préférences des épargnants vis-à-vis du temps et de l’incertain. De nouvelles questions ont ensuite été ajoutées : sur la santé, la religion, les opinions politiques, … en 2002 ; sur les préférences individuelles à l’égard du risque, du temps et de la lignée en 2007. Après la survenue de la crise économique et financière de 2008, les vagues 2009 et 2011 ont permis une analyse des réactions des ménages face à cette crise et son impact sur leurs comportements économiques et d’épargne ; avec, en 2011, de nouvelles questions pour mesurer l’éducation financière des individus, les capacités cognitives et informationnelles mobilisées dans les décisions patrimoniales. En parallèle, plusieurs dispositifs originaux ont été mis en place : en 2002, l’interrogation des parents ou de l’un des enfants adultes des enquêtés initiaux pour étudier la « transmission des préférences au sein de la famille » ; en 2007, le suivi d’un protocole dans lequel les individus jouent à de véritables loteries avec des gains potentiels, pour mesurer leurs « paramètres de préférence concernant l’aversion au risque, à l’ambiguïté et la préférence temporelle » ; et l’interrogation des 2 conjoints pour analyser les « préférences au sein des couples ».