Le projet de réforme du système de retraites français, dévoilé en juillet dernier, devrait remplacer les notions d’âge légal de départ à la retraite par un âge-pivot, évoluant en fonction de l’espérance de vie des générations. On a déjà pu voir à quel point cette question de l’âge de départ à la retraite faisait l’objet de prises de position marquées, reflétant l’importance symbolique de cette transition dans notre société.
Pour autant, la littérature économique met en évidence des impacts négatifs comme positifs du départ à la retraite, selon le contexte national et la situation des personnes concernées. Cette ambivalence du départ à la retraite se retrouve dans les évaluations subjectives de bien-être.
La retraite n’efface par ailleurs pas ou peu les différences sociales dans l’évaluation de son bien-être : les plus satisfaits avant leur retraite le sont également après, même si dans certains domaines, en particulier celui de la santé, l’écart entre groupes sociaux tend à se réduire avec le passage à la retraite.
Du fait de la place occupée par le travail dans la construction de la position sociale des individus, la retraite peut également être un moment d’interrogation de leur utilité sociale, lorsque certains liens de sociabilité liés au travail se distendent. Nous observons de tels effets dans le cas français, mais ils restent faibles pour les personnes de moins de 70 ans, et d’autant plus faibles si, comme un tiers des retraités de cette classe d’âge, la personne est engagée dans des activités de bénévolat. Les interrogations douloureuses sur l’utilité sociale ou le sentiment de solitude sont plutôt un problème propre au quatrième âge, à partir de 80 ans.
Auteurs :
Madeleine Péron, assistante de recherche à l’Observatoire du Bien-être du Cepremap
Mathieu Perona, directeur exécutif de l’Observatoire du Bien-être du Cepremap
Claudia Senik, Professeur à Sorbonne-Université et à l’École d’économie de Paris
Introduction
La place occupée dans nos sociétés par la vie professionnelle fait du passage à la retraite l’un des tournants de la vie des individus. Tandis que la retraite représente pour certains la chance d’échapper enfin à un travail pénible, d’autres s’y engagent dans la douleur, avec le sentiment d’une perte de sens et d’utilité sociale. En tout état de cause, l’âge de la retraite constitue un sujet clivant. Les réformes prévoyant d’allonger la durée de vie active des travailleurs sont généralement mal perçues et sources de fortes mobilisations de refus. La longue grève de 1995 en France en est un exemple particulièrement marquant, même si ce n’est pas le dernier en date. Si du point de vue de l’équilibre comptable des caisses de retraite l’allongement de l’espérance de vie et de la durée des études appelle une refonte du système, sait-on quel est l’impact de telles réformes sur le bien-être des travailleurs âgés? En particulier, et c’est l’objet de cette note, quel est l’impact de court terme du départ à la retraite ?
Le travail est-il un mal ?
Selon la représentation économique la plus simple, le choix fondamental des travailleurs consiste en un arbitrage entre consommation et loisir : un mal (le travail) contre un bien (la consommation que leur permet le revenu qu’ils en tirent). Si le travail est un mal, il n’est que logique de souhaiter en raccourcir la durée autant que possible. De fait, pour beaucoup, et notamment pour ceux qui exercent un travail physiquement ou mentalement pénible, la retraite promet de procurer un certain soulagement. Mais le travail n’est-il qu’une source de désutilité ? Pour certains au moins, il est une source d’épanouissement, de réalisation de soi et de sens, ainsi qu’une occasion d’interactions humaines et sociales. L’emploi constitue un vecteur d’intégration dont la perte pourrait, dans certains cas, créer un risque de désaffiliation, de pertes de repères. Il est donc difficile de savoir, a priori, quel est l’effet de la retraite sur le bien-être des travailleurs, et l’on s’attend à ce que cet effet soit contrasté selon le type d’emploi occupé.
La retraite rend-elle heureux ?
Un certain nombre d’études économiques ont tenté de mesurer l’effet causal de la retraite sur le bien-être et la santé des travailleurs. Il s’agit d’une tâche complexe car il faut éviter de le confondre avec toutes sortes d’autres facteurs, notamment le fait que ce sont les travailleurs les plus usés et en moins bonne santé qui sont susceptibles de prendre leur retraite plus tôt, ainsi que ceux qui apprécient le moins leur travail. Il se pourrait aussi que certains décident de partir à la retraite en voyant leur santé commencer à se détériorer, auquel cas on observera des retraités en moins bonne santé que les actifs, alors que la relation de causalité va de la santé vers la retraite et non de la retraite vers la santé. Le fait que les anticipations de santé soient au fondement des décisions de départ à la retraite a en effet été illustré plusieurs fois1.
Pour surmonter ce problème, les études les plus récentes analysent l’impact des mesures d’allongement de la durée du travail et de report de l’âge légal de départ à la retraite sur l’état de santé des travailleurs. Il s’agit d’une stratégie d’identification fondée sur une « discontinuité temporelle ». Elles consistent à analyser la réaction des travailleurs lorsqu’un changement de la législation les contraint soudain à rester une ou deux années supplémentaires en emploi. Comme des réformes de cette nature ont eu lieu en Australie, aux États-Unis et dans de nombreux pays européens au cours des années 2000 et 2010, de nombreuses études s’appuient sur données australiennes (HILDA), américaines (HRS) ainsi que sur l’enquête européenne SHARE2.
Quels sont les résultats ? De façon surprenante, en utilisant les mêmes données, les chercheurs parviennent à des conclusions parfois divergentes. Quelques articles mettent en évidence un impact négatif de la retraite, soit sur la mobilité et les activités quotidiennes, soit sur la santé mentale, sur le poids de certaines catégories de travailleurs, sur les risques de maladie cardio-vasculaires ou de cancer, ou d’autres facteurs de risque (cholestérol, pression artérielle, etc.). Certaines études illustrent les conséquences négatives de la retraite sur les facultés cognitives des personnes, mais d’autres découvrent des effets positifs de la retraite, et, inversement, des effets négatifs de l’allongement de la durée d’activité.
Ces résultats divergents tiennent essentiellement aux méthodes économétriques. Mais il faut également souligner que les effets sont identifiés grâce à la petite partie de la population qui est touchée par les réformes du fait de sa tranche d’âge, et qui, de surcroît, réagit en se pliant aux objectifs de la réforme, c’est-à-dire reste plus longtemps en activité lorsque la réforme impose de le faire afin de percevoir le taux plein. Ceci est le cas de la plupart des employés, mais pas de tous. Ainsi, les évaluations des réformes se fondent sur les réactions d’un groupe qui n’est pas nécessairement représentatif de la population entière. Mais plus grave encore, l’identification des effets des réformes repose sur la surprise qui saisit les employés contraints de repousser le moment de leur retraite. Comment ne pas se demander si cette frustration n’est pas à l’origine d’une dégradation de leur santé psychique et physique, ce qui signifie que l’effet mesuré est dû au moins en partie à cette contrainte imprévue, et non uniquement au fait de travailler plus longtemps ? De même, pour des réformes contraignant les travailleurs à partir en retraite plus tôt que prévu, cet écart par rapport à leurs anticipations pourrait être à l’origine d’une frustration aux effets délétères sur leur santé.
C’est pour surmonter ces limites que, dans un article récent, Benédicte Apouey, Cahit Guven et Claudia Senik (2018) recourent à une autre stratégie. À l’aide de données de panel australiennes (HILDA), ils étudient l’effet de la retraite sur les chocs de santé non anticipés, c’est-à-dire sur la différence entre l’état de santé mental et physique des retraités et leur anticipations avant de prendre leur retraite. Ils découvrent un plus grand nombre de chocs positifs et une moindre fréquence de chocs négatifs pour les gens qui partent à la retraite que pour ceux qui restent en emploi (dans une population âgée de 50 à 75 ans). Le passage à la retraite réduit la fréquence des chocs négatifs d’environ 20% et accroît l’intensité des chocs positifs, c’est-à-dire d’une évolution de leur santé meilleure que prévue, d’environ 13%. Ces chocs vont de pair avec l’évolution de la satisfaction dans la vie déclarée par les individus. Les résultats valent autant pour les cols blancs que pour les cols bleus.
L’effet de la retraite pourrait en réalité dépendre fortement de la liberté de choisir son départ ou non. C’est ce que suggère un article de synthèse du What Works Wellbeing. Le degré de contrôle des gens sur leur retraite serait décisif, notamment pour ce qui est de leur satisfaction dans la vie. Ceux qui partent involontairement à la retraite connaissent des niveaux de satisfaction de vie plus faibles, tandis que ceux qui ont pu planifier et anticiper leur départ connaissent des évolutions plus positives. Dans le même ordre d’idée, une suggestion intéressante se dégage de cette revue de la littérature : l’utilité d’un emploi de transition avant la retraite (bridging job, ou cessation progressive d’activité) ou au moins d’un aménagement consistant en une réduction du temps de travail en fin de carrière. Certaines études ont montré que de tels aménagements pouvaient réduire fortement l’absentéisme ou les congés maladie des travailleurs seniors, et prendre en compte les attentes différentes des individus en fin de carrière.
La situation en France
Il n’existe pas en France d’enquête comparable à celles citées ci-dessus, qui suivraient les mêmes personnes sur le long terme. Nous pouvons toutefois tirer parti des enquêtes existantes pour examiner l’effet de la transition vers la retraite et pour comparer les générations entre elles, en particulier autour de l’âge de la retraite.
Quel effet du passage à la retraite ?
Dans l’Enquête Statistique sur les Conditions de Vie et les Revenus (SRCV) nous pouvons suivre un certain nombre de ménages sur plusieurs années et observer ainsi la manière dont le passage à la retraite se traduit en termes de satisfaction dans la vie3.
Nous constatons (Figure 1) que le passage à la retraite affecte peu la satisfaction de vie des personnes en emploi l’année précédente : les évolutions de la satisfaction se découpent en approximativement trois tiers égaux entre dégradation, stabilité et amélioration. En revanche, les personnes au chômage l’année précédant leur retraite voient plus souvent leur satisfaction dans la vie augmenter (39 %) que se dégrader (26 %, soit presque dix points de pourcentage de moins que pour les personnes qui avaient un emploi).
Or, comme le rappelle un récent Panorama de la DREES, seuls 54 % des départs à la retraite se font depuis un emploi. 11 % des nouveaux retraités étaient au chômage plusieurs années avant leur retraite4, et 20 % alternent des épisodes d’emploi et de chômage.
Une autre manière d’illustrer cet écart est de comparer la satisfaction dans la vie l’année de la retraite à la satisfaction dans la vie sur les quatre années avant et après le passage à la retraite (Figure 2). Celle-ci représente à la fois les moyennes brutes (panneau supérieur) et en neutralisant l’effet de l’âge et du revenu (panneau inférieur). Comme précédemment, l’effet net de la retraite est faible pour les personnes en emploi avant la retraite (la ligne bleue est proche de zéro). Le passage à la retraite correspond en revanche bien à une amélioration considérable de la satisfaction dans la vie pour les personnes au chômage dans les années précédant la retraite.
Une persistance de la stratification sociale
Pour les 50-705 ans comme pour la société dans son ensemble, la satisfaction dans la vie moyenne est assez nettement hiérarchisée selon les catégories socio-professionnelles. Cette hiérarchisation ne diminue pas significativement avec le passage à la retraite, comme le montre la Figure 3. Visuellement, elle est plus accentuée pour les retraités, sans que l’on puisse conclure à une différence significative sans une analyse plus approfondie.
De même, la satisfaction de vie augmente avec le niveau de diplôme, que les personnes soient en emploi ou à la retraite (Figure 4). La hiérarchisation sociale est plus prononcée pour les retraités, en particulier pour les niveaux de diplôme les moins élevés.
Cette persistance des contrastes sociaux est également visible dans le domaine de la santé. Comme pour la Figure 2, on suit les mêmes personnes avant et après leur retraite, en leur demandant d’évaluer leur état de santé, ici sur une échelle de 1 (« très mauvaise ») à 5 (« très bonne). La Figure 5 illustre ces réponses en les corrigeant de l’effet de l’âge afin de neutraliser les différences dans l’âge de départ à la retraite.
Il en ressort deux faits marquants. D’une part, on constate un fort contraste entre catégories socio-professionnelles, ouvriers et agriculteurs ayant une évaluation de leur santé beaucoup plus négative que les cadres – différence qui reflète assez bien les écarts objectifs d’espérance de vie entre catégories professionnelles. Ce contraste n’est pas fondamentalement affecté par le départ à la retraite. D’autre part, toutes les catégories sociales évaluent plus positivement leur santé après leur départ à la retraite, avec un saut particulièrement marqué pour les ouvriers, employés et indépendants. Ce résultat résonne avec l’existence de surprises positives sur l’état de santé subjectif décrit plus haut par Apouey, Guven et Senik (2018), et accrédite l’idée que le passage à la retraite a un effet bénéfique sur l’état de santé ressenti.
Quelle place sociale après la retraite ?
En France, le travail définit une position dans la société, au-delà des revenus qu’il engendre. Avec la retraite, une partie de cette position s’érode, des doutes peuvent s’installer sur la contribution individuelle à la société, et on peut aussi assister à un délitement des relations sociales entretenues par les contacts réguliers sur le lieu de travail.
En 2013, l’enquête SRCV que nous utilisons ici a comporté un module plus particulièrement riche en questions relatives au bien-être subjectif, en particulier une question sur le sentiment d’être utile, et une sur le sentiment d’isolement social.
En moyenne, les retraités récents se sentent mois utiles que les personnes de plus de 50 ans en situation d’emploi (Figure 6)6. On retrouve en partie l’écart entre niveaux de diplômes constaté sur la satisfaction dans la vie (Figure 4). Important pour les sans diplôme, la différence entre retraités et personnes en emploi devient peu important pour les titulaires du Brevet (BEPC), puis se creuse à nouveau. Pour les titulaires d’un diplôme supérieur à Bac +2, il atteint 0,3 points, ce qui représente un écart important sur des moyennes de ce type.
Face à une perte de sens au moment du passage à la retraite, l’engagement dans une action bénévole constitue une option, saisie par 30 % des retraités de 50 à 70 ans dans notre échantillon. De fait, les retraités engagés dans des activités de bénévolat ont une satisfaction de vie plus élevée et un plus grand sentiment d’utilité (Figure 7).
Bien évidemment, la relation joue dans les deux sens : le bénévolat est susceptible d’attirer des personnes initialement plus satisfaites de leur vie, et qui veulent partager leurs ressources en temps. Toutefois, plusieurs expériences, synthétisées dans le chapitre 4 du World Happiness Report 2019 tendent à indiquer que le fait de s’engager dans une activité bénévole a un impact positif sur le bien-être des personnes âgées.
Sur un pas de temps plus long, le sentiment d’isolement vis-à-vis de la société semble s’installer pour des générations plus âgées. Les Figures 8 et 9 illustrent la part de personnes déclarant se sentir peu utiles (réponses 0 à 3 sur une échelle de 0 à 10), et la part des personnes déclarant se sentir seules tout le temps ou la plupart du temps.
Les actifs seniors et les jeunes retraités ne sont sur ces dimensions pas très différents des générations qui les suivent immédiatement, ni de celles de la décennie suivante. Il semblerait ainsi que les difficultés à maintenir le lien social – et on peut penser que ce lien a partie liée avec le sentiment d’utilité – ne se manifestent vraiment qu’à partir de 80 ans pour une part significative de la population.
Bilan
Si le départ à la retraite constitue une charnière socialement importante, elle ne marque pas un tournant significatif dans la satisfaction dans la vie pour la plupart des gens, et spécifiquement pour la majorité qui passe d’un emploi à la retraite. Les écarts de satisfaction dans la vie entre catégories socio-professionnelles ont de même tendance à se maintenir durant la première décennie après la retraite,. La situation est toutefois très différente pour les personnes au chômage au cours des années précédent le départ à la retraite, celui-ci représentant pour eux un gain très important dans la satisfaction de vie. On voit ici l’effet de stigmate social du chômage, même pour des personnes qui peuvent avoir déjà une longue vie de travail derrière elles.
La question d’une transition plus progressive entre vie active et retraite n’est pas nouvelle : le Cepremap y a déjà consacré deux ouvrages, l’un consacré aux modalités de prolongation de l’activité (Pour une retraite choisie : l’emploi des seniors, 2008) et l’autre aux problèmes engendrés par le recours à l’assurance-chômage comme un substitut de la pré-retraite (Pour l’emploi des seniors — Assurance chômage et licenciements, 2012). Les éléments de cette note suggèrent que les dynamiques observées de bien-être viennent renforcer la nécessité d’agir sur les problèmes relevés dans ces deux ouvrages.
Le départ à la retraite peut par ailleurs s’accompagner d’un sentiment de perte d’utilité sociale, particulièrement pour les plus diplômés. L’engagement dans des activités bénévole contrecarre semble-t-il efficacement ce sentiment sur la première décennie de la retraite. Au-delà, les sentiments prononcés d’inutilité et de solitude deviennent plus fréquents, reflétant des problématiques propres à ce qu’il est convenu d’appeler le quatrième âge.
Sources de données
Enquête SRCV
Cette enquête statistique sur les Ressources et Conditions de Vie des ménages est menée annuellement par l’INSEE. 16 000 logements sont concernés, avec une enquête en face-face sur les revenus, la situation financière et les conditions de vie des ménages. En raison de l’important travail statistique requis pour sa mise en forme et la détermination des pondérations, elle est habituellement disponible dans l’année suivant celle de la collecte. Ainsi, la vague la plus récente exploitée dans cette note est la vague de 2016. Présentation du dispositif par l’INSEE et accès aux données via Progedo – Adisp.
Bibliographie analytique
Retraite et santé physique : effets négatifs
- Apouey B, Guven C, Senik C, 2019. “Retirement and unexpected health shocks.” Economics & Human Biology, 33, 116-123.
- Au, D. W. H., Crossley, T. F., & Schellhorn, M. (2005). “The effect of health changes and long‐term health on the work activity of older Canadians.” Health Economics, 14(10), 999-1018.
- Behncke, S. (2012). “Does retirement trigger ill health?” Health Economics, 21(3): 282-300.
- Bengtsson, T., & Nilsson, A. (2018). “Smoking and early retirement due to chronic disability.” Economics & Human Biology, 29, 31-41.
- Cai, L., & Kalb, G. (2006). “Health status and labour force participation: Evidence from Australia.” Health Economics, 15(3), 241-261.
- Dave, D., Rashad, I., & Spasojevic, J. (2008). “The effects of retirement on physical and mental health outcomes.” Southern Economic Journal, 75(2): 497-523.
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Retraite et santé mentale : effets négatifs
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Retraite et santé : effets positifs
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Méthodologie
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Transitions vers la retraite et activités après la retraite
- Cahuc Pierre, Hairault Jean-Olivier, Prost Corinne, « L’emploi des seniors : un choix à éclairer et à personnaliser », Notes du conseil d’analyse économique, 2016/5 (n° 32), p. 1-12. DOI : 10.3917/ncae.032.0001. URL : https://www.cairn.info/revue-notes-du-conseil-d-analyse-economique-2016-5-page-1.htm
- Helliwell, John F., Layard, Richard, Sachs, Jeffrey D., “Happiness and Prosocial Behavior: An Evaluation of the Evidence”, in Helliwell, John F., Layard, Richard, Sachs, Jeffrey D. (2019), World Happiness Report 2019, New York: Sustainable Development Network
- What Works Wellbeing, “Retirement and Wellbeing”, briefing, February 2017.
- Kantarci, Tunga and van Soest, Arthur H. O., “Full or Partial Retirement? Effects of the Pension Incentives and Increasing Retirement Age in the United States and the Netherlands” (August 3, 2015). Netspar Discussion Paper No. 10/2013-038. Available at SSRN: https://ssrn.com/abstract=2343072 or http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.2343072
Publications du Cepremap
- Elizabeth Beasley, Esther Raineau-Rispal, Mathieu Perona, « Le Tournant de la quarantaine », Observatoire du Bien-être du Cepremap, n°2018-01, 2018-02-12
- Jean-Olivier Hairault, Pour l’emploi des seniors — Assurance chômage et licenciements, Paris : Ed. ENS Rue d’Ulm, 78 p., Opuscule no 28 – ISBN 978-2-7288-0480-1
- Jean-Olivier Hairault, François Langot, Thepthida Sopraseuth, Pour une retraite choisie : l’emploi des seniors, Paris : Ed. ENS rue d’Ulm, 72 p., Opuscule no 12 – ISBN 978-2-7288-0398-9
- Nicolas Moreau et Elena Stancanelli, La Vie des couples après la retraite, temps partagés et contraintes économiques, Paris : Cepremap, 82 p. – ISBN 978-2-9564929-1-0
Rapports institutionnels
- Emmanuelle Prouet et Julien Rousselon, « Les Seniors, l’emploi et la retraite », France Stratégie, Octobre 2018 https://www.strategie.gouv.fr/publications/seniors-lemploi-retraite
- Franck Arnaud (dir.), Les Retraités et les retraites – édition 2019, DREES, coll. Panoramas de la DREES, 2019https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/panoramas-de-la-drees/article/les-retraites-et-les-retraites-edition-2019
- Afin de ne pas alourdir de trop de références le texte de cette note, les articles sur lesquels nous nous appuyons sont regroupés dans une bibliographie analytique à la fin de ce document.
- U.S. Health and Retirement Survey (HRS), the European Survey on Health, Ageing and Retirement in Europe (SHARE), the Household, Income and Labour Dynamics in Australia (HILDA).
- L’ouvrage du Cepremap La Vie des couples après la retraite se penche en détail sur la manière dont le fait d’être en couple affecte les décisions de départ à la retraite et la synchronisation du temps libre entre les conjoints. Nous n’abordons pas cet aspect en détail dans la présente note. L’ouvrage est en accès libre à l’adresse du lien ci-dessus.
- En 2016, un rapport de France Stratégie soulignait que l’assurance-chômage peut jouer un rôle de pré-retraite de fait, alimenté par le recours à la rupture conventionnelle. Pour ces personnes, l’effet du départ à la retraite doit être plus limité, puisqu’ils étaient déjà dans une situation de retraite de fait. Les conséquences et solutions possibles à cette pratique font l’objet de l’ouvrage de J.-O. Hairault, Pour l’emploi des seniors — Assurance chômage et licenciements, Opuscule du Cepremap no12, ainsi qu’une récente note de France Stratégie, « Les seniors, l’emploi et la retraite ».
- L’âge du départ à la retraite dépend à la fois de la situation individuelle – comme le régime de retraite applicable, et d’effets de générations résultant de l’entrée en vigueur progressive de nouvelles règles de calcul des retraites. Dans les données que nous mobilisons, les personnes sont nées entre 1940 (70 ans en 2010) et 1967 (50 ans en 2017).
- Comme précédemment, nous considérons ici uniquement les personnes âgées de 50 à 70 ans, et seulement les retraités et les actifs en emploi.