En bref
Ce quatrième rapport annuel de l’Observatoire du bien-être du Cepremap s’ouvre sur l’inquiétude des Français concernant l’avenir du pays et des prochaines générations, une inquiétude qui n’a fait que croître depuis la sortie de la pandémie de Covid-19. Les conséquences du réchauffement climatique ont évidemment leur part dans cette dégradation du moral des Français. Pourtant, si l’éco-anxiété est largement partagée, on relève un net clivage politique en matière de soutien aux mesures de transition écologique.
Il fait ensuite une large part à la question du travail. La période post-Covid a été marquée par de nombreuses interrogations relatives au rapport des Français au travail… et à la retraite. Or, grâce au télétravail et aux réallocations d’emploi, la satisfaction au travail s’est stabilisée à un niveau plus élevé qu’avant la pandémie. Bien entendu, des différences importantes distinguent les catégories socio-professionnelles : ouvriers, cadres et indépendants. Nous insistons sur le cas des fonctionnaires et des enseignants dont la vocation ne parvient plus à compenser la perte de pouvoir d’achat. Nous montrons aussi que l’activité professionnelle protège la satisfaction de vie et le sentiment que la vie a un sens : c’est ainsi que les seniors actifs sont plus heureux que les jeunes retraités, sans parler des plus âgés.
Dans l’ensemble, malgré leur nostalgie du passé et leur pessimisme, les Français ne semblent pas habités par un désir de changement radical de modèle : s’ils avaient le choix, c’est d’abord en France qu’ils souhaiteraient vivre. Ils ne sont pas les seuls : la France figure parmi les cinq destinations les plus souhaitées par les candidats à la migration. Or, si les gens souhaitent émigrer ce n’est pas seulement en vue de meilleures opportunités économiques, mais aussi pour une vie plus heureuse. Ainsi, en 2023, la France fait toujours rêver.