Début mai, nous avons publié le second volet de notre exploration du bien-être des adolescents dans les enquêtes PISA. Nous mettons en évidence que si les élèves Français expriment un sentiment d’appartenance à l’école en retrait par rapport à la moyenne de l’OCDE, ce retrait doit beaucoup à une mauvaise impression des relations avec les professeurs. Plus que dans les autres pays, ceux-ci sont perçus comme injustes et sous-estimant les capacités des élèves.
Alors qu’en France la vaccination, l’allègement des contraintes sanitaires et l’amélioration de la météo donnent un air de liberté (en partie) retrouvée, les publications sur les conséquences de l’épidémie restent riches. Ainsi, le Crédoc montre que l’isolement a probablement eu des effets sur la cohésion sociale, avec une tension des relations entre générations et une crispation sur le thème de la sécurité de part de personnes qui, confinement oblige, y ont pourtant été moins exposées.
Observatoire
Relations enseignants-élèves : comment améliorer le bien-être des élèves du secondaire ?
Nous poursuivons dans cette Note l’exploration du bien-être des adolescents en France au travers des enquêtes PISA. Malgré une opinion très positive de leur expérience dans leur établissement, les Français de 15 ans déclarent un sentiment d’appartenance à au système scolaire en retrait de la moyenne de l’OCDE. En explorant les composantes de ce sentiment, nous mettons en évidence le poids en France des relations avec les enseignants, et en particulier du sentiment d’être traité de manière injuste, de voir ses capacités sous-estimées.
Dylan Alezra, Elizabeth Beasley, Sarah Flèche, Mathieu Perona, Claudia Senik, « Relations enseignants-élèves : comment améliorer le bien-être des élèves du secondaire ? », Observatoire du Bien-être du Cepremap, n°2021-05, 05 mai 2021
Pandemic Policy and Life Satisfaction in Europe
Abstract: We use data from the COME-HERE longitudinal survey collected by the University of Luxembourg to assess the effects of the policy responses to the COVID-19 pandemic on life satisfaction in France, Germany, Italy, Spain and Sweden over the course of 2020. Policy responses are measured by the Stringency Index and the Economic Support Index from the Blavatnik School of Government. Stringency is systematically associated with lower life satisfaction, controlling for the intensity of the pandemic itself. This stringency effect is larger for women, those with weak ties to the labour market, and in richer households. The effect of the Economic Support is never statistically different from zero.
Clark, Andrew and Lepinteur, Anthony, (2021), Pandemic Policy and Life Satisfaction in Europe, PSE Working Papers, HAL.
Covid-19
Après le chacun chez soi, le chacun pour soi?
Résumé : Tenir ensemble, respecter les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale pour préserver la santé de tous et l’engorgement des hôpitaux. Tel a été, pendant de longs mois, la direction fixée par les pouvoirs publics pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Si la question de l’efficacité des mesures prises pour endiguer le virus fait régulièrement l’objet de débats, les implications de la période sur «le vivre ensemble» ont été moins explorées. Réalisée plusieurs fois par an, l’enquête Conditions de vie et Aspirations du CRÉDOC montre qu’après un moment de solidarité collective lors du premier confinement, la cohésion de la société s’affaiblit. Le sentiment d’appartenance à un collectif diminue. La solidarité entre générations se fissure, un quart des jeunes a le sentiment que la société privilégie les plus âgés à leur détriment et, en miroir, les personnes âgées pointent les comportements irresponsables comme principale difficulté à contenir l’épidémie. Dans le même temps, les préoccupations de la population se tournent de plus en plus vers les questions sécuritaires ; les inégalités économiques créées par la crise restent moins inquiétantes pour les Français malgré leur accroissement depuis le premier confinement.
Sandra Hoibian, « Après le chacun chez soi, le chacun pour soi ? », Crédoc Consommation & Modes de Vie N°CMV317, mai 2021
Coronavirus and contributors to subnational well-being: January to March 2021
L’ONS britannique examine les conséquences de l’épidémie sur le bien-être des Britanniques. Celui-ci reste aujourd’hui inférieur à ce qu’il était avant la pandémie. L’analyse de l’ONS souligne le poids de la solitude, ainsi que les difficultés rencontrées par les urbains en télétravail et les 35-44 ans.
« Coronavirus and contributors to subnational well-being: January to March 2021 », ONS, 26 mai 2021
Lu sur le web
How to improve tax compliance: Evidence from population-wide experiments in Belgium
Abstract: Tax compliance lies at the heart of well-functioning societies, but the US and Europe lose vast sums annually to tax avoidance. This column discusses the results of population-wide experiments run in collaboration with the Belgium tax authority beginning in 2014. It finds that simplifying communication from tax administrators can improve tax compliance, nudge taxpayers to pay on time, and make late filers comply more swiftly. Communication – an inherent part of any tax administration – merits more attention from the policy community.
Jan-Emmanuel De Neve, Clément Imbert, Johannes Spinnewijn, Teodora Tsankova, Maarten Luts, “How to improve tax compliance: Evidence from population-wide experiments in Belgium”, VoxEU, 20 May 2021
Gross Domestic Wellbeing (GDWe): an alternative measure of social progress
Summary: Gross Domestic Wellbeing (GDWe)™ offers a holistic alternative to GDP as a measure of social progress. Using the framework and data in the Office for National Statistics Measures of National Wellbeing Dashboard, the Trust has developed a tool that provides a single figure for GDWe in England and mapped this against GDP for the past six years.
In this report, we provide both an analysis of overall Gross Domestic Wellbeing (GDWe) for the past six years, and an individual GDWe score for each of the 10 domains of wellbeing in the ONS dashboard, to highlight areas requiring attention. We have supplemented this analysis with a thematic review of over 800 recommendations from nearly 50 commissions and inquiries since 2010 – from Marmot to Grimsey, Dilnot to Taylor – to highlight the many areas of mutual focus, challenge, and concern. The recommendations show that though the data currently being collected by the ONS offers a useful starting point and a framework for measuring wellbeing, there are significant gaps.
Jennifer Wallace, Hannah Ormston, Ben Thurman, Mark Diffley, Mhairi McFarlane and Sanah Zubairi, Gross Domestic Wellbeing (GDWe): an alternative measure of social progress, CarnegieUK Trust, 2021
Subjective Well-Being and Aversion to Macroeconomic Losses: New Evidence
Abstract: This work analyses the existence of asymmetric effects on the subjective well-being of the population of different countries in response to changes in the levels of aggregate income. Microdata from the Eurobarometer and the World Values Survey are used for the period 2000–2019. This period includes several economic changes, among which are the strong expansion at the beginning of the century, the Great Recession, and the subsequent recovery. Our study includes several groups of countries. In the broadest case, the study comprises a group of 83 countries and analyses the issue both from a global perspective as well as focusing particular attention on European countries. These asymmetric effects of economic activity are in line with behavioural economics and previous literature and allow us to determine a macroeconomic aversion to losses. The results obtained support the existence of asymmetric effects of changes in aggregate income on subjective well-being, and show that losses generated in recessions require a far more vigorous recovery if they are to be compensated for, and that they might even have permanent effects.
Patiño, D., Gómez-García, F. & Marín-Serrano, A. “Subjective Well-Being and Aversion to Macroeconomic Losses: New Evidence.” J Happiness Stud (2021). https://doi.org/10.1007/s10902-021-00401-5