Auteur : Amory Gethin
Dans une prĂ©cĂ©dente note, nous mettions en Ă©vidence un choc dâoptimisme suivant lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017. En utilisant une enquĂȘte diffĂ©rente, lâEurobaromĂštre, cette note confirme lâexistence de ce sursaut et permet dâen pousser plus loin lâanalyse.
Plus ancien, lâEurobaromĂštre montre que si les Ă©lections prĂ©sidentielles voient une augmentation de lâoptimisme, lâenthousiasme observĂ© en 2017 est nettement plus important que celui qui avait accompagnĂ© les Ă©lections de 2007 ou 2012. Cette hausse est dâautant plus intĂ©ressante quâelle survient dans un contexte de dĂ©fiance accrue vis-Ă -vis des mĂ©dias et des partis politiques et dans une sociĂ©tĂ© de plus en plus politisĂ©e.
De fait, Emmanuel Macron a rĂ©ussi, au moment de son Ă©lection, Ă rassembler autour de lui lâessentiel du centre de lâespace politique français, ce Ă quoi nâĂ©tait parvenu aucun de ses trois prĂ©dĂ©cesseurs. ParallĂšlement, centre-droit et centre-gauche se caractĂ©risent par une hausse progressive de lâoptimisme depuis le dĂ©but du quinquennat Hollande, et ce en divergence croissante avec les anticipations des extrĂȘmes du spectre politique.
Auteur :
Amory Gethin, Paris School of Economics
Retour sur le choc dâoptimisme au lendemain de lâĂ©lection prĂ©sidentielle
La victoire dâEn Marche Ă lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017 sâest accompagnĂ©e dâune certaine ambiguĂŻtĂ© qui tĂ©moigne de lâincertitude politique caractĂ©ristique de la fin du quinquennat Hollande. Dans quelle mesure, malgrĂ© lâimpressionnante montĂ©e du vote extrĂȘme au premier tour, la large majoritĂ© obtenue par Emmanuel Macron au second tour reflĂšte-t-elle une adhĂ©sion vĂ©ritable, voire une simple acceptation, du projet de sociĂ©tĂ© quâil dĂ©fend ? Ă quel point le candidat est-il parvenu Ă transcender les clivages politiques et Ă rassembler des Ă©lecteurs de tous horizons, objectif affichĂ© du mouvement tout au long de la campagne ?
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p align= »center »>Figure 1
Optimisme en France : 2005-2017
Les derniĂšres notes de lâObservatoire du Bien-Ătre avaient montrĂ© lâexistence dâune forte polarisation politique Ă la veille de lâĂ©lection prĂ©sidentielle. Le pessimisme jouait Ă cet Ă©gard un rĂŽle-clĂ©, les Ă©lecteurs les plus malheureux dĂ©clarant majoritairement avoir pour intention de voter Marine Le Pen (Algan et al. 2017) et une majoritĂ© de Français ayant trĂšs peu dâespoir pour leur avenir et pour celui du pays (Algan, Beasley & Senik 2017). Par ailleurs, lâanalyse des enquĂȘtes EurobaromĂštres a permis de remettre en contexte ce phĂ©nomĂšne, en mettant en Ă©vidence une polarisation progressive du mal-ĂȘtre vers lâextrĂȘme droite depuis la crise, allant de pair avec une restructuration de lâextrĂȘme gauche et une insatisfaction croissante des Français vis-Ă -vis de la dĂ©mocratie (Jenmana & Gethin 2017).Pourtant, la derniĂšre enquĂȘte trimestrielle de lâObservatoire rĂ©alisĂ©e en juin 2017 a rĂ©vĂ©lĂ© lâexistence dâun retournement brutal des anticipations aprĂšs lâĂ©lection dâEmmanuel Macron Ă la tĂȘte de lâĂtat. Non seulement lâĂ©lection a-t-elle entraĂźnĂ© une vague dâoptimisme, mais cet optimisme a largement transcendĂ© les catĂ©gories socio-professionnelles, affectant tout autant les mĂ©nages Ă bas revenu que les classes moyennes et supĂ©rieures (Algan, Beasley, Perona & Senik 2017).
Ce choc des anticipations nâest-il quâun Ă©lĂ©ment habituel du cycle dĂ©mocratique, fruit du renouvellement politique crĂ©Ă© par lâĂ©lection prĂ©sidentielle, ou reprĂ©sente-t-il une vĂ©ritable nouveautĂ©, une rupture plus profonde avec les dynamiques politiques et sociales Ă lâĆuvre en France ? La derniĂšre enquĂȘte EurobaromĂštre, rĂ©alisĂ©e entre les 20 et 30 mai 2017 (soit juste aprĂšs lâĂ©lection prĂ©sidentielle), fournit des premiers Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse. Bien que moins dĂ©taillĂ©e que lâenquĂȘte trimestrielle de lâINSEE, et rĂ©alisĂ©e sur un Ă©chantillon plus faible â environ 1000 individus vivant en France mĂ©tropolitaine â, elle nous permet une premiĂšre remise en contexte de lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017, notamment en comparant celle-ci aux Ă©lections prĂ©cĂ©dentes.
Le choc dâoptimisme a bien eu lieuâŠ
Comment lâĂ©lection dâEmmanuel Macron a-t-elle affectĂ© lâoptimisme des Français ? LâenquĂȘte EurobaromĂštre confirme a priori les rĂ©sultats de lâenquĂȘte trimestrielle de lâINSEE, comme le montre la figure 1. Si lâon compare lâannĂ©e 2017 Ă lâannĂ©e 2016, il apparaĂźt clairement que les enquĂȘtĂ©s sont plus optimistes Ă beaucoup dâĂ©gards, que ce soit vis-Ă -vis de la situation Ă©conomique en France ou vis-Ă -vis de leur vie en gĂ©nĂ©rale.
Pourtant, si lâon remet en perspective ce phĂ©nomĂšne par rapport aux annĂ©es qui prĂ©cĂšdent, une diffĂ©rence claire est visible entre les anticipations relatives Ă la France en gĂ©nĂ©ral, et celles qui concernent la situation personnelle des enquĂȘtĂ©s. Lâoptimisme vis-Ă -vis de lâĂ©conomie et de lâemploi en France est trĂšs sensible Ă la conjoncture politique et Ă©conomique, et lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017 semble avoir constituĂ© un choc dâoptimisme trĂšs important relativement aux Ă©lections prĂ©cĂ©dentes. Au lendemain de lâĂ©lection de Nicolas Sarkozy ou François Hollande Ă la tĂȘte de lâĂtat, environ 30% des enquĂȘtĂ©s dĂ©claraient anticiper une amĂ©lioration de la situation Ă©conomique en France ; en mai 2017, par contraste, la part des optimistes atteint prĂšs de 45%, alors mĂȘme quâelle ne dĂ©passait pas 25% Ă la fin du dernier quinquennat.
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p align= »center »>Figure 2
IntĂ©rĂȘt pour la politique et confiance envers les mĂ©dias en France
Les anticipations des enquĂȘtĂ©s relatives Ă leur vie personnelle semblent Ă lâinverse plus sensibles Ă des dynamiques de moyen terme. La crise de 2008 a eu un impact nĂ©gatif important, la part dâoptimistes passant dâenviron 40% en 2007 Ă un peu plus de 30% en 2012, tandis que le quinquennat Hollande a vu une amĂ©lioration progressive de la conjoncture, les anticipations retournant en 2017 Ă leur niveau dâavant-crise. Ă ce niveau, lâĂ©lection prĂ©sidentielle ne semble pas avoir eu dâeffet significatif, la remontĂ©e de lâoptimisme tĂ©moignant plutĂŽt Ă premiĂšre vue dâune tendance Ă lâĆuvre depuis 2013.
…MalgrĂ© la baisse tendancielle de la confiance dans les institutions
Si lâanalyse des anticipations permet de comprendre lâattitude des Français vis-Ă -vis du futur, dâautres questions relatives Ă la confiance en gĂ©nĂ©ral, posĂ©es de maniĂšre systĂ©matique dans les enquĂȘtes EurobaromĂštres depuis 2003, permettent de suivre de prĂšs lâĂ©volution du rapport quâont les individus Ă diffĂ©rents types dâinstitutions.
Il apparaĂźt que la France traverse une pĂ©riode de polarisation et dâincertitude. Dâune part, les Ă©lecteurs sont, comme le montre le graphique de gauche ci-dessous, de plus en plus intĂ©ressĂ©s par la politique en gĂ©nĂ©ral sur le long terme : alors quâils nâĂ©taient que 10% Ă parler frĂ©quemment de politique en 2000, ils sont aujourdâhui prĂšs dâun quart. Sur ce point, lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017 ne fait pas exception. Bien que le quinquennat Hollande ait entraĂźnĂ© un dĂ©sintĂ©rĂȘt progressif pour les questions politiques, la derniĂšre Ă©lection est parvenue Ă remobiliser les Français autant quâen 2012.
Cette pĂ©nĂ©tration croissante de la sphĂšre politique dans la vie quotidienne est pourtant, de maniĂšre surprenante, co-occurrente dâune mĂ©fiance croissante Ă lâĂ©gard des mĂ©dias. Que ce soit la radio, la presse Ă©crite, la tĂ©lĂ©vision ou Internet, les enquĂȘtĂ©s sont de moins en moins nombreux Ă leur accorder leur confiance. La part
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p align= »center »>Figure 3
Confiance envers le gouvernement et envers les partis politiques
dâindividus dĂ©clarant faire confiance Ă la radio, par exemple, passe progressivement de 70% en 2003 Ă moins de 60% en 2016, et aujourdâhui, moins dâun tiers des individus dĂ©clarent faire confiance Ă Internet ou Ă la tĂ©lĂ©vision.Ă cette perte de confiance progressive envers les mĂ©dias sâajoute une mĂ©fiance croissante vis-Ă -vis des institutions politiques françaises. Comme le montre la figure 3, il semble se profiler depuis 2003 une intensification du « cycle Ă©lectoral de la confiance ». En effet, chaque Ă©lection prĂ©sidentielle est associĂ©e Ă une hausse soudaine et importante de la confiance envers les partis politiques et envers le gouvernement, suivie dâune baisse graduelle de celles-ci Ă mesure que se dĂ©veloppe le quinquennat.
Lâexistence de ce cycle nâa rien de surprenant : lâĂ©lection prĂ©sidentielle est un instant dĂ©mocratique important, qui rassemble un plus large ensemble dâindividus et amĂšne, dans une certaine mesure, une forme de renouvellement de lâespace politique et de ses reprĂ©sentations collectives. Ă mesure que se dĂ©veloppe le mandat prĂ©sidentiel, cependant, les dĂ©cisions gouvernementales et celles de lâopposition sont naturellement amenĂ©es Ă diviser, dâoĂč un retour progressif de la confiance politique Ă son niveau dâavant-Ă©lection.
Pourtant, si lâon observe les trois quinquennats prĂ©cĂ©dents, on dĂ©cĂšle une dynamique rĂ©cente qui se distingue du simple cycle Ă©lectoral. La confiance envers les partis politiques, dâune part, chute progressivement depuis 2003, et ce malgrĂ© les chocs positifs que constituent les Ă©lections de 2012 et de 2017 : Ă la veille de lâĂ©lection de Nicolas Sarkozy (2006), un peu plus de 10% des individus faisaient confiance aux partis politiques, contre moins de 5% en 2016. Le mĂȘme phĂ©nomĂšne est visible au niveau de la confiance envers le gouvernement, mais le mandat de François Hollande marque une rupture plus significative : 25% des enquĂȘtĂ©s dĂ©claraient faire plutĂŽt confiance au gouvernement en 2011 (juste avant lâĂ©lection de 2012), contre 15% en 2016.
On notera finalement que lâĂ©lection prĂ©sidentielle marque une divergence intĂ©ressante entre partis politiques et candidats. En mai 2017, Emmanuel Macron est parvenu Ă rassembler les Français autant que les gouvernements prĂ©cĂ©dents, et ce malgrĂ© la tendance Ă une gĂ©nĂ©ralisation de la mĂ©fiance soulignĂ©e ci-dessus. Dans le mĂȘme temps, la confiance envers les partis politiques atteint un niveau historiquement bas : malgrĂ© une hausse relative qui est caractĂ©ristique de lâĂ©lection prĂ©sidentielle, seuls 10,5% des enquĂȘtĂ©s dĂ©clarent faire plutĂŽt confiance aux partis politiques, contre prĂšs de 20% lors des Ă©lections prĂ©cĂ©dentes.
Le choc dâoptimisme a dâabord touchĂ© le centre de lâespace politique français
LâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017, nous lâavons vu, est lâaboutissement dâun certain nombre de mutations entraĂźnant une rĂ©organisation de lâespace Ă©lectoral et du rapport au politique en gĂ©nĂ©ral. Le gouvernement dâEmmanuel Macron reprĂ©sente Ă cet Ă©gard un exploit qui transcende partiellement la crise de la confiance qui secoue la France. Mais dans quelle mesure cette victoire dĂ©passe-t-elle les clivages politiques ?
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p align= »center »>Figure 4
Confiance envers le gouvernement par orientation politique
La figure 4 montre la rĂ©partition de la confiance en fonction de lâorientation politique auto-dĂ©clarĂ©e en France en 2003, 2007, 2014 et 2017. Une rupture de la structure idĂ©ologique de la confiance est clairement visible avec lâĂ©lection dâEmmanuel Macron. En effet, en 2003 et 2007, sous les quinquennats de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, on observe sans surprise une polarisation de la confiance vers la droite du spectre politique, les individus se dĂ©clarant au centre-droite Ă©tant plus nombreux Ă soutenir les deux prĂ©sidents (entre 6 et 9 sur lâĂ©chelle). De maniĂšre similaire, les individus de gauche font davantage confiance au prĂ©sident Hollande en 2014 (entre 1 et 4 sur lâĂ©chelle).Au contraire, au lendemain de lâĂ©lection dâEmmanuel Macron, cette rĂ©partition apparaĂźt radicalement diffĂ©rente : ce ne sont plus individus de droite ou de gauche qui soutiennent majoritairement le gouvernement, mais lâensemble des Ă©lecteurs proches du centre (entre 3 et 7 sur lâĂ©chelle). On notera Ă©galement que les enquĂȘtĂ©s Ă lâextrĂȘme gauche du spectre politique soutiennent davantage le nouveau prĂ©sident que les individus Ă lâextrĂȘme droite, ce qui nâest pas Ă©tonnant, dans la mesure oĂč la victoire du nouveau prĂ©sident va de pair avec la dĂ©faite de Marine Le Pen et possiblement une dĂ©ception plus importante des Ă©lecteurs de cette derniĂšre[1].
Nous avions remarquĂ©, par ailleurs (figure 1), que les anticipations personnelles ne semblaient pas a priori ĂȘtre corrĂ©lĂ©es au cycle Ă©lectoral, lâoptimisme Ă©tant davantage liĂ© Ă des dynamiques de long terme. Si cette
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p align= »center »>Figure 5
Optimisme vis-à -vis de la vie en général par orientation politique en France : 2005-2017
relation tient en moyenne, elle nâest plus valide lorsquâon dĂ©compose les anticipations selon lâorientation politique auto-dĂ©clarĂ©e (figure 5).Entre 2005 et 2015, lâĂ©cart dâoptimisme entre centre et extrĂȘmes nâapparaĂźt pas significatif sur le long terme : les individus dâextrĂȘme gauche sont mĂȘme lĂ©gĂšrement plus optimistes que les individus de centre-gauche, tandis que les individus dâextrĂȘme droite sont tout aussi optimistes que les individus de centre-droite.[2] Or, on constate une vĂ©ritable divergence entre centre et extrĂȘmes qui commence en 2016 et qui sâintensifie en 2017. Quelques semaines aprĂšs lâĂ©lection dâEmmanuel Macron, moins de 30% des individus dâextrĂȘme gauche se dĂ©clarent optimistes vis-Ă -vis de leur vie en gĂ©nĂ©ral, contre plus de 40% des individus de centre-gauche, et la diffĂ©rence est la mĂȘme entre centre-droite et extrĂȘme-droite[3].
Cette dynamique, nous semble-t-il, est en accord avec la polarisation qui a caractĂ©risĂ©e lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017. Dans un contexte oĂč les partis extrĂȘmes ont concentrĂ© une part importante de la « France malheureuse » (Algan et al. 2017), il nâest pas surprenant de constater une intersection croissante entre pessimisme et orientation politique. Dâautant plus que les Ă©lecteurs de la France Insoumise et du Front National, ayant rĂ©alisĂ© des scores historiquement Ă©levĂ©s, en sortent avec une dĂ©ception naturellement plus importante. Il reste remarquable, cependant, que celle-ci dĂ©passe la sphĂšre strictement politique et sâĂ©tende aux anticipations relatives Ă la vie en gĂ©nĂ©ral.
Le dĂ©fi : inscrire lâoptimisme dans la durĂ©e
Lâanalyse prĂ©cĂ©dente lâa montrĂ© : lâĂ©lection dâEmmanuel Macron semble marquer un bouleversement de lâespace politique français. Dans un contexte de mĂ©fiance croissante envers les institutions politiques et mĂ©diatiques traditionnelles, le nouveau gouvernement est parvenu Ă convaincre au moins autant dâĂ©lecteurs que les gouvernements prĂ©cĂ©dents en dĂ©but de mandat. Ă ce niveau-lĂ , on peut penser quâEn Marche nâaurait pu choisir meilleure stratĂ©gie Ă©lectorale : face Ă la montĂ©e des extrĂȘmes et dans un climat de dĂ©fiance vis-Ă -vis des partis en gĂ©nĂ©ral, quoi de plus efficace quâun recentrement politique, conjuguĂ© Ă une rhĂ©torique de « mouvement » visant à « dĂ©passer les clivages » ?
Reste maintenant Ă savoir si cette « invitation projective » (RozĂšs 2017) dĂ©passera lâenthousiasme du lendemain de la victoire. Le gouvernement parviendra-t-il Ă faire durer lâespĂ©rance, ou bien la confiance sâeffondrera-t-elle plus brusquement encore que sous le quinquennat Hollande, en continuitĂ© avec la crise dĂ©mocratique qui semble secouer le pays depuis plus dâune dĂ©cennie ? La base plus diffuse du mouvement, dĂ©passant le clivage droite-gauche, a sans aucun doute jouĂ© un rĂŽle majeur dans sa victoire. Fera-t-elle sa force ou sa fragilitĂ© ? Seules de prochaines enquĂȘtes nous permettront de le savoir.
Références
- Yann Algan, Elizabeth Beasley, Martial Foucault, Claudia Senik et Paul Vertier, « Bien-ĂȘtre et vote », Observatoire du Bien-ĂȘtre du Cepremap, n°2017-02, 12/04/2017.
- Yann Algan, Elizabeth Beasley, Mathieu Perona, Claudia Senik, « PrĂ©sidentielle : un choc dâoptimisme », Observatoire du Bien-ĂȘtre du Cepremap, Note trimestrielle Juillet 2017.
- Elizabeth Beasley, Claudia Senik, « Pessimisme des Français : est-ce une gĂ©nĂ©ralitĂ© ? », Observatoire du Bien-ĂȘtre du Cepremap, n°2017-05, 19/07/2017.
- Jenmana Thanasak, Gethin Amory, « Du mal-ĂȘtre au vote extrĂȘme », Observatoire du Bien-ĂȘtre du CEPREMAP, n°2017-08, 04 Septembre 2017
- StĂ©phane RozĂšs, « Emmanuel Macron, Aladin de lâimaginaire français », Le DĂ©bat, n°196 2017-4, 52-57.
[1] Nous aurions naturellement voulu pouvoir dĂ©composer la confiance envers le gouvernement pour chaque premiĂšre annĂ©e de mandat prĂ©sidentiel, soient 2002, 2007, 2012 et 2017. Malheureusement, la confiance envers le gouvernement nâĂ©tant pas disponible avant 2003 dans lâenquĂȘte EurobaromĂštre, et lâorientation politique auto-dĂ©clarĂ©e nâĂ©tant pas disponible entre 2012 et 2013, nous avons dĂ» nous restreindre Ă des annĂ©es de milieu de mandat, pour Jacques Chirac (2003) et François Hollande (2014).
[2] Notons que ce nâest pas le cas pour dâautres variables telles que la satisfaction vis-Ă -vis de la vie en gĂ©nĂ©ral ou vis-Ă -vis de la dĂ©mocratie, pour lesquelles les extrĂȘmes, droite comme gauche, prĂ©sentent des niveaux significativement plus faibles. Voir Jenmana & Gethin (2017).
[3] MalgrĂ© le faible nombre dâobservations de notre Ă©chantillon, les deux diffĂ©rences sont significatives au seuil de confiance de 1%.